vendredi 15 janvier 2016

Un totem pour la tribe : taille de la pierre

 Jour 1

ΡΘΙȘΘƝ arrive devant le rocher choisi la veille ou la marque de Ash a été apposée, elle se souvient encore de cette sensation unique que lui ont inspiré les plantes et surement les esprits pour la mener à ce qui deviendra la future statue. Tailler la pierre est un exercice nouveau, surement difficile et épuisant mais la mamba est motivée comme jamais. Elle dépose les outils qu'elle a trade chez les nyeupe sur le haut de la roche sortant un petit bout de papier ou elle a dessiné le projet qu'elle avait en tête. Celui ci sera posé à coté, la forme de la statue imprimant dans son cerveau, elle souffle un bon coup commençant à se mettre au travail. Il s'agit d'abord d'enlever les plus gros morceaux pour que la taille soit raisonnable, un embryon de forme féminine. L'araignée tremble, elle se saisit du burin venant le poser maladroitement sur un des cotés de la roche, puis donne des coups de marteau peu efficace au début. La matière est dure, elle s'acharne a enlever le premier morceau avec difficulté.

ΡΘΙȘΘƝ racle la mousse à certains endroit pour apercevoir la ou elle doit frapper. Elle y mettra son sang qui coule de ses paumes à cause des frottements sur le burin qu'elle tient depuis de longues minutes. La mamba ne ménage pas sa peine, arrivant au bout de longs efforts a enlever un bon peu de pierre dont les morceaux gisent sur le sol. Elle les déplacera sur le coté petit à petit, ses mains ensanglantées la faisant souffrir. L'épuisement ne tarde pas à poindre, elle se cale contre le rocher pour se reposer un peu buvant un coup d'eau. Elle respire doucement matant son œuvre avant d'aller vers la rivière pour se laver les mains, elle continuera plus tard.

ΡΘΙȘΘƝ se blesse rapidement par manque d'expérience ses doigts saignant par les éclats de roche qui volent en tout sens mais elle ne se décourage pas, l'araignée reste une battante. Elle met toute son énergie dans la taille des premier morceaux ceux ci tombant un à un sur le sol. Elle tente de faire le tour de la pierre afin de la rendre moins importante afin que les kuime puissent la déplacer avec moi de difficulté. Petit à petit, elle prend de l'assurance réussissant à poser le burin aux bons endroits, après plusieurs essais, là ou la roche est plus friable, se servant des occlusion pour travailler. Elle grogne de douleur à cause d'un éclat qui perce ses doigts puis reprend le travail, donnant des coups réguliers sans compter.



 Jour2

ΡΘΙȘΘƝ s'approche de la pierre qu'elle a commencé à tailler ne repérant absolument pas les deux kike qui sont à coté de la cascade. Elle range son arc venant poser ses outils sur le haut de la roche, et enfile les gants. La mamba semble inspirée ce soir, elle passe longuement ses mains sur les parties qu'elle a deja commencé à élaguer pour diminuer sa future œuvre. Elle respirera longuement fermant les yeux pour se concentrer, faire corps avec les esprits puis saisit le burin qu'elle apose sur l'une des face de la pierre. La sculpteuse souhaite faire un arrondi, qui fera le tour de la future statue. Elle commence par des petits accoues qui échauffent ses mains puis tape de plus en plus fort, un bruit mat venant s'élever aux alentours, elle est comme en transe, frappant en rythme de manière circulaire le bas de la roche avec force, les gants aidant à lui protéger les mains des coupures.
 

ΡΘΙȘΘƝ gronde ses muscles la faisant souffrir rapidement, c'est un travail très physique, mais elle ne ménage pas sa peine, elle frappe encore et encore la roche qui s'effrite à ses pieds. Elle ouvrira seulement les yeux pour voir ce qu'elle crée, les esprits l'inspirent, même si la forme est approximative, elle s'applique à donner vie à ce totem qui servira la tribu. Plus rien n'existe autour que cette tâche pénible mais nécessaire, elle a été choisie. Le bas de la statue commence à prendre forme elle trace de petites stries au pied sur ce qui servira de support puis remonte lentement pour scinder la pierre en deux parties elle s’attellera à dessiner au gré de son burin un cou, qu'elle fera assez fin pour augmenter cette sensation de forme féminine. Cela ressemble à deux entités séparés par un pont de pierre, une plus grosse en bas, une plus petite en haut. La mamba referme les yeux, elle revient sur la surface corporelle traçant dans son esprit la forme des seins.

ΡΘΙȘΘƝ ne captait pas les bruits alentours, ni les voix le vacarme des coups de burin doublé de la concentration étouffant chaque son. Elle s’attelle à frapper comme une malade pour élaguer le plus de pierre afin d'affiner le partie haute qui sera la tête des coups répétés tout autour venant être donnés sans retenue. La mamba est en nage, elle transpire par cette chaleur humide, elle commence à fatiguer physiquement sa poitrine se soulevant par saccades. Elle donnera un grand coup puis des petits pour tailler une délimitation sur la tête qui marquera une vague représentant les cheveux. Le ciel pourrait lui tomber sur la tête qu'elle ne le sentirait pas. Un dernier coup, et elle s'arrête venant s'appuyer sur la roche pour reprendre son souffle. Elle réalise soudain ou elle se trouve et ce qu'elle fait venant essuyer son front trempé de sueur.
 

ΡΘΙȘΘƝ se pose contre la pierre, elle ne la quittera pas ce soir venant presque s'allonger sur elle. Elle ferme les yeux et s'endort quelques instants en une nuit pleine de songes.

Jour 3

ΡΘΙȘΘƝ arrive devant la statue qui est deja bien formée, elle passera longuement ses doigts sur les rondeurs de la forme, de la tête descendant par le cou puis au ventre imposant. Les gants seront décrochés et enfilés, les outils aiguisés reviendront s'immiscer dans les interstices. Elle réfléchit puis donne le premier coup, il s'agit d'affiner la forme, d'accentuer les détails, révéler ce qu'elle souhaite mettre en avant, la féminité. Par petites touches, elle viendra creuser l’écart entre les seins, les rendant encore plus imposants, les cheveux dessinés avec précision. La statue prend cette imposante présence au milieu des pierres, elle la redresse usant de tout sa force tandis qu'elle finit de tracer le socle y venant tailler des animaux, des hommes comme une peinture rupestre.

ΡΘΙȘΘƝ finira son travail de sculpture avec difficulté, perfectionniste même si la statue semblait brute, tailler dans la pierre étant un travail des plus ardu et physique. Elle regarde son œuvre prête à être transportée, se tournant vers le camp. Il fallait maintenant attendre les inkosis et autre kuime qui s'occuperont de la transporter dans le temple.

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