mercredi 28 janvier 2015

Jack coincé chez les Jang'ka...

Il fait lourd, tellement lourd! ce n'est pas la chaleur du Tahari, l'air est humide presque acide quand on est pas en forme c'est de l'acide. L'un des sauvages m'avait prévenu mais je ne m'attendais pas à cela....

Une des femelles dit être jiko, une cuisinière la guide des paka cute de jang'ka je ne suis pas sure de ce que cela veut dire. Elle s'est approchée de la cage et m'a demandé ce que je voulais manger... je rechigne, je réfléchi... et je sais que je n'ai plus le choix. Je fini par la regarder, la jauger... je renifle le bol d'eau, méfiant, sans sentir quoi que ce soit ni voir d'aspect étrange au liquide. Ma bouche est pâteuse, ma langue commence à rôtir quand je fini par boire, cette chienne de sauvage me dit qu'il y a du poison. Elle se met à rire fortement devant moi, je deviens furieux, l'insulte, et vient à forcer sur les barreaux. Je me sens faible mais la rage qui me consume relance des forces insoupçonnées, quand, collé à la grille j'essaye de l'attraper. La jiko surprise et aussi affaiblie recule malgré tout, elle semble avoir esquivé ma tentative... quand je persiste et la menace...

*Shi la jiko lance les dés et elle obtient un 6.
Je lance les dés je pouvais faire mieux et maudit jusqu'au bout j'obtiens 1.*

Mon action était belle et bien loupée... de plus j'en ai subit les conséquences en reculant brutalement frustré sur les barreaux de ma cage. Un bruit sourd se fait entendre, un craquement intensif venant de mon torse, une cote que je venais de casser. Je me mords presque la langue pour ne pas crier de douleur quand transpirant comme jamais la femelle se délecte de ma souffrance. Je ne la regarde plus... j'ai besoin de canaliser ma douleur aussi vite que possible. j'inspire mais cela me fais mal.... je fini par fermer les yeux et ne plus rien dire ou faire... je rentre dans un état second comme je peux, d'une méditation infernal.

Quand j'ouvre à nouveau les yeux, je regarde ce que m'avait préparé la femelle Jiko, qui était face à la cage mais endormie. Je fini par comprendre à nouveau que je devais manger, mes plaies me tiraillent de partout et ma fierté n'étais plus un gage de survie. Je prends la viande cuite aux épices et herbes et je croque à l'intérieur, je mastique lentement comme si je réapprenais à manger. Mes yeux sont injectés de sang, la douleur me dévore petit à petit, je la soutiens encore avec rage mais pour combien de temps... en tout cas cette viande est salutaire, délicieuse que j'en enchaîne des bouchées laissant le jus couler partout, d'une mastication presque animale tenant le morceaux à deux mains...

Quand tout à coup j'entends du bruit.... je redresse la tête cherchant d'où cela vient quand j'aperçois une des femelles reconnues (Poison). J'entends qu'elle parle de moi sans vraiment comprendre son charabia... je mange plus vite ne voulant être vu en train de manger, jamais! non jamais devant eux! Un large morceau de viande en bouche je la vois arriver rapidement jetant le reste de viande derrière moi, je dégluti ma viande non mastiquée ce qui m'arrache un haut le cœur. Enfin elle prend la parole, parlant plutôt bien notre langue... n'a pas les mots exactes mais elle me dit que c'est l'heure de manger mon sang.

Les yeux plissés, je savais ce que cela engendrait et je ne voulais leur servir de source d'énergie. J'entends que mon sang va nourrir les "kikes enceintes " n'ayant toujours pas bien appris leur dialecte. J'entends le mot Féral espèce de femelle vivant que sur le fil d'un instinct surdéveloppé.... et l'une d'elle doit profiter de mon sang pour son enfant. Poison la femelle me demande de tendre les bras pour m'attacher les poignets et que je sois docile. Elle avait ravivé en moi ma colère quand elle avait utilisé le mot docile, rien à foutre. Jamais je tendrai mes poignets ou mon cul de mon plein grès pour nourrir de mon sang la tribu!

Je me redresse dans la cage, je m'accroche aux barreaux, je titube mais j'arrive à tenir sur mes jambes. Je tiens mon flanc droit avant de le lâcher quand Poison parla à l'un des mâle pour lui dire de me maintenir, m'attraper enfin plutôt me frapper, me défoncer jusqu'à ce que je m'écroule. Je fixe le mâle autant que possible, je l'entends parler tout fier et amusé ce qui me rend fou... je relève les bras et mes poings face à lui. Je me battrai jusqu'au bout, je ne me laisserai pas maltraiter, ou offrir quoi que ce soit sans me battre, jamais! Ce que je fais comprendre à Poison et au mâle... il sort son arc face à moi en cage.

Je me dis que c'est mal barré, comment esquiver dans une cage des flèches qui vont voler sans discontinuer. Poison a un large sourire et souhaite voir du spectacle!

(à la base j'ai demandé si je jouais cela au dés? car là j'ai trouvé l'action pas terrible, de me flécher comme un lapin sans pouvoir me défendre même un peu, même si c'était cause perdue. Je fini par dire que je voulais combattre aux poings LR... )

Elle ouvre donc la cage, toute la tribu est là... le jeune mâle excité de pouvoir tirer ses flèches sur moi. Je prends mon courage à deux mains, les poings levés en sortant de la cage j'essaye de marcher vite, je cherche un semblant d'équilibre. Je n'ai qu'un but. Non de le voir à terre... ce qui était impossible, mais de me battre toujours, jusqu'au bout et par là même au delà des plaies de pouvoir me défouler. Extérioriser ma colère, ma fureur... quand maladroit, le regard embrumé, je me prends une roche puis une flèche sur le pied... je grimace, je cherche à le frapper, je frappe oui.... mais le vent, les mouches... je fais tout pour esquiver mais les flèches fusent si vite. J'en prends une... puis une autre... je me retrouve coincé dans un endroit avec une grille...

Quand le mâle entre et me flèche à nouveau. Je ressors parce qu'il m'ouvre et je recommence à marcher vite tel une proie fatiguée... mes yeux sont ceux d'un fou... j'arrive tout de même à lui donner deux ou trois coups de poings... quand tout s'accélère... une flèche dans la jambe, je titube encore plus, une autre flèche dans le bras... c'est une rafale à présent, j'ai l'impression... Je fini par tombé à genoux, les yeux dans le ciel je ne pense plus, je ne ressens plus rien un instant presque de paix quand je m'écroule la tête la première au sol.

Quand je reprends mes esprits le mâle est face à moi, poison m'a attaché trouvant le combat pas si amusant que cela tout compte fait. En tirant mes bras dans mon dos elle accentue et réveil une douleur terrible sur mon flanc droit.... je suis moitié présent, moitié vivant... je ne sais plus. Mais je parle encore, pestant, râlant... quand poison force la tension, tirant sur mes cheveux gardant ma tête en flexion.... j'étais attaché des pied jusqu'au haut du dos. Elle fini par entaillé mon bras en long et large... je grimace, je me mords presque la langue, je ne veux rien laisser entendre ce qui est bien difficile, d'un grognement de douleur étouffé. Elle invite Shi la Jiko à se nourrir, j'ai compris que c'était la première fois, elle n'a fait que laper le sang qui coulait vivement de ma plaie ouverte. Quand vient le tour de la femelle portant un enfant... je savais qu'elle était excitée, dans un état second, première fois depuis qu'elle était enceinte qu'elle pouvait à nouveau boire du sang pour nourrir son enfant.

Quand elle m'a mordu, j'ai senti chacune de ses dents, une à une me perforer la chair pour faire jaillir mon sang... j'ai crié et là je n'ai pu retenir ce cri.. je ne pourrais expliquer en détail la souffrance de l'acte, quand je sens mon sang aspiré, volé... poison avait pris des précautions pour ne pas que je bouge, assurant la sécurité parfaite du repas de la femelle enceinte. J'avais le poids de poison sur mon dos, sa dague sous mon cou pendant qu'elle tirait mes cheveux... je ne pouvais plus rien faire... j'entendais toute la tribu autour de moi excitée par le spectacle. Chacun humant mon sang comme si d'un bloc ils allaient me sauter dessus.. à cet instant, pendant la morsure, j'ai cru que j'allais mourir. Je ferme les yeux la douleur me rend fou encore et je ne sais si cette femelle va s'arrêter de boire.

Je pense, je continue de penser: " c'est la fin, je me serai bien battu enfin... comme j'ai pu. Après tant de lutte quel malheur de finir tel un bout de viande. C'est bien ce qu'ils m'avaient fait ressentir, je ne suis qu'un bout de nyama! Que j'aimerais retrouver mes terres... je sens en moi l'espoir s'envoler, je sens mes yeux brûlants... j'essaye de chercher une mort digne dans tout cela. Une mort honorable mais ce n'est pas le cas, je n'ai pas d'épée plantée dans le torse comme un vrai guerrier. Je pense, je pense... toujours, quand mon sang virevolte dans la bouche de la sauvage. Je pense à quelque chose de doux, je la revois me forçant de sa mimique à aller me soigner, je là revois dans l'auberge surprise à danser de milles voiles.... je revois le c'ptaine qui observe les remparts un air toujours grave sur son visage... je revois chacun des habitants de Thentis ma dernière demeure. Des femmes libres qui m'irritaient le poil, des soûlards qui m'accompagnaient... des esclaves qui allaient et venaient à leurs taches.. Je sens que je faibli, je sens que la douleur s'évanoui, je vois un navire jadis qui voguait sur les flots, j'y vois mon frère, mes parents dessus... je me vois mourir, non d'une lumière blanche qui t'appelle mais d'un ancien bateau qui fut le mien il y a fort longtemps.... je meurs me dis-je.. je meurs les amis.. "

J'entends la voix, une voix... qui m'arrache à cet état presque trop comateux. Je ne sens plus mon cou en flexion, on m'a lâché? j'entends toujours du charabia, des bruits étranges d'excitation... je sens les dents qui relâchent ma peau, je ne sais plus... il me faut du temps pour réaliser que j'étais encore en vie, pour retrouver un semblant d'esprit. Poison détache mes pieds pour voir si je peux tenir encore debout... c'est dans un état second que je fais tout pour arriver à me relever, je sens l'odeur du sang... je sens une marque sur mon cou.. cette odeur métallique, spéciale mais là ce n'est pas sur l'ennemi que je le sens. Poison me ramène dans la cage, je suis tourmenté par ce qui s'est passé... machinalement je pose mon talon sur le rebord de la cage quand elle me pousse pour entrer. Encore un brin de rébellion, accompagnée par le mâle qui m'avait envoyé multiples flèches, je fini par rentrer. Le mâle me provoque amusé disant que je vais y repasser demain. Je lui dit que si il faut je combattrai à genoux, courant sur mes genoux mais je ne donnerai pas mon sang comme ça. On m'annonce que demain je serai lavé, préparé, mis à nu devant tous, un rituel, une cérémonie où poison montrera tout son talent....

Je fini par me poser contre les barreaux de ma cage, je laisse mon corps glisser une fois qu'ils sont partis, le cul au sol enfin. Je sens bien à nouveau des douleurs partout, ne pouvant plus les cibler correctement, mon regard est flou... je frotte mes yeux cherchant à voir mieux... mais à voir quoi?!!!... je fini par les fermer après avoir bu un bol d'eau que poison m'avait laissé préalablement.

Je comprends que quelque chose avait changé en moi, je ne peux clairement l'expliquer mais je commençais à me demander... au delà du fait de ne pas vouloir me laisser faire, si je ne finissais pas, par goûter à la folie. Est ce que la morsure m'avait changé? est ce moi qui changeait? suis-je consumé par la rage? suis-je en train de devenir comme eux... je me vois écarteler le torse de n'importe qui pour attraper son cœur, mordre dedans avec fureur savourer le sang qui en découle et le tendre fermement vers les cieux...

Pendant la nuit ce n'est pas calme, les bruits instances de la jungle m'assourdissent et augmentent la sensation de folie qui me consume. Ma vision est celle d'un aveugle, autant par la nuit très sombre, que par mon état... je ne sais pas ce que j'ai aux yeux...j'entends un bruit qui n'est pas commun, je reconnais le bruit des ailes... je crois que j'ai  des hallucinations. Ce battement me rappelle celui d'un vulo, je secoue la tête pour le faire taire... je suis vraiment devenu dingue à songer à un vulo.

Je sursaute presque quand je vois une ombre près des barreaux de ma cage, cette ombre semble secouer sa tête d'avant en arrière. Je pose mes mains au sol, le cul presque tendu d'une posture presque animal, j'hume l'air car je ne vois presque plus, par tout les vents c'est l'odeur d'un vulo. Il est... il est là! J'essaye d'être le plus précis possible, agile ce qui est loin d'être évidant, quand je tend mon bras pour l'attraper... Je n'arrive qu'à toucher sa patte et sentir quelque chose de doux, lisse, je m'acharne comme un diable pour attraper cet objet. J'entends les ailes du vulo s'agiter de toute part avant de finir par s'envoler...

Mais comme si j'avais gagné enfin un combat, quelque chose je recule dans ma cage et je serre avec force le bout de tissus. C'était bien quelque chose de doux, de la soie... je distingue une couleur rougeâtre avant de l'amener vers mon visage... Je renifle fortement celui-ci reconnaissant une odeur presque effacée... je pose ma tête sur l'un des barreaux et garde ce bout de tissus près de mon visage, je me sens presque bercé privilégié dans cet enfer. Tel un gosse perdu qui ne sait plus comment tenir et rester lui même. Cette nuit là j'ai fini par dormir en étant un peu plus paisible, reposé un peu plus... je cherche avant que le jour se lève à cacher ce morceau de tissu... mais où? dans pas longtemps on va me mettre nu, me laver... je fini par le glisser sous une peau qui se trouve dans la cage... il sera peut être mon sésame pour garder les idées claires. Mais je crois que je suis déjà un autre mais quoi... qui....


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