dimanche 4 janvier 2015

Kube'ba et le voyage initiatique.

Kube’ba et le voyage initiatique

Jour 1

Au coin du feu, par une nuit de pluie abondante, il réfléchit à la suite des choses. À sa place, dans la tribu, au rôle qu’il désire au sein du clan jang’ka. Pour lui, depuis le début, être un chasseur, un pourvoyeur et un protecteur est au cœur de ses préoccupations. Depuis ses premiers instants en ces terres, de son passage d’inami vers pledge, il sait qu’il doit faire ses preuves et s’améliorer à chaque jour. Être Jang’ka n’est pas une simple tâche, ou un quelconque titre, il faut le mériter jour après jour, et se battre pour le conserver.

« Rien sans peine »

Il lève les yeux vers le ciel, observant les lourds nuages de la mousson. Une pluie sans fin s’abat sur les terres, et c’est dans un soupir qu’il prend sa décision. Dans quelques ahns, il partira s’approprier le territoire et… chasser le gibier ultime de ce peuple : le tharlarion. Il ne voulait pas le tuer, il voulait s’en approprier un, et apprendre à le monter. Ce soir là, plusieurs choses se sont planifiées dans sa tête : équipements, vivres, matériaux et armes. C’était probablement un des plus gros défi qu’il avait dû faire jusqu’à présent. Il y avait bien eu cet énorme tarn, tué quelques années plus tôt, au nord de Nassau, et le larl, à son arrivé. Une belle pièce, il en avait encore une ou deux griffes, quelques part. Cette fois est différente, il le sent et le sait. Il doit chasser dans un territoire hostile un prédateur complètement nouveau, mangeur d’hommes, comme le peuple jang’ka.

Jour 2

Ce deuxième jour est marqué par la recherche et la connaissance du prédateur. On lui raconte, par les aînés de la tribu, que le tharlarion aurait été apprivoisé des milliers de générations avant même que le premier tarn ne le soit. Certains pensent que l’origine du prédateur serait des descendants des dinosaures terriens, emportés par les Prêtres-rois lors du voyage d’acquisition. D’autres pensent qu’ils étaient là bien avant, étant une évolution de certains reptiles.

Ils sont élevés d’abord pour la dureté de leur peau, et leur capacité de porter les guerriers sur leur dos. Celui-ci est conçue pour absorber les chocs, en plus d’une selle adaptée qui maintient le cavalier parfaitement stable. Il est nécessaire pour ce dernier d’avoir des bottes hautes spécialement conçues pour ne pas se blesser sur les écailles tranchantes de l’animal. Celui qui le monte peut utiliser un fouet, ou une lance, pour atteindre les points sensibles de la bête et le faire obtempérer à ses commandements. Les tharlarions peuvent, avec temps et patience, reconnaître des signaux vocaux.

Il existe plusieurs espèces, marquées par deux différences majeures : un bipède, et un quadrupède. Le bipède a 4 pieds au garrot et est carnivore. Son métabolisme est très lent, ce qui fait que son besoin de nourriture et même d’eau est nettement inférieur au tarn, par exemple. Les tharlarions sont endurants, et peuvent maintenir un rythme de travail élevé et

ce, pendant un long moment. Leur démarche est gracile, vive et contrôlée. Lorsqu’ils s’élancent, par contre, ils peuvent franchir en bondissant une distance de 20 pas à la fois.

On lui raconte, lentement, pour qu’ils comprennent bien ce à quoi il a affaire :

« Le grand ou haut tharlarion est un animal sauvage et carnivore au caractère emporté. Il possède une grande gueule caverneuse garnie de longues dents et une longue langue brune avec laquelle il attrape ses proies. C’est un quadrupède mais il se déplace sur ses lourdes pattes postérieures par grands bonds alors que ses pattes antérieures sont toutes petites. Domestiqué, il sert de monture de choc de la cavalerie dans certaines cités. Il est extrêmement endurant et peut fournir une capacité d’effort soutenue.

Le gros tharlarion est un animal de trait qui contrairement au grand tharlarion se déplace sur ses quatre pattes. C’est un animal lourd et massif au caractère placide. Tout comme le haut tharlarion, il ne pénètre pas les montagnes et reste dans les plaines.

Le tharlarion à cornes est utilisé dans les arènes pour tirer les oiseaux lors de courses de tarns

Le petit tharlarion à six doigts vient du sud bien qu’on en retrouve dans le Torvalsland car apprécié pour leur pattes et leur queue.

Le petit tharlarion des rochers vit dans les régions sud de Gor.

Le tharlarion des marais est jaune et très vif. Il vit dans les marais du Delta du Vosk près de Port Kar.

Le tharlarion d'eau ou le petit tharlarion des mers mesure environ 20 cm et est tout en dents et queue.

Le gros tharlarion des mers lui peut saisir une galère dans sa gueule et la briser comme une brindille.

Le ul, aussi appelé tharlarion volant. »

Il écoute avec attention, notes les particularités, et vise le premier. Un grand tharlarion. Mais où se cache-t-il, où devra-t-il allé pour en traquer un et le faire sien ?

Les marais, les plaines. Là est la réponse… Bien, il trace mentalement la direction qu’il devra prendre, remonter légèrement vers le nord ouest, vers le lac Ngao et le lac Shaba.

Jour 3

L’équipement nécessaire à la chasse. Dernier jour de préparation.

Le tharlarion a une peau épaisse, des dents acérés, se déplace rapidement s’il saute, mais autrement, est relativement lent. Moins que le sleen, ou les tharlarions de rivière, encore moins que le tarn. Ses dents sont meurtrières, mais pas autant que sa grande queue qui peut

happer une poignée de guerrier d’un seul coup. Heureusement, les dernières semaines d’entrainement dans la jungle lui seraient un atout précieux dans cette quête important.

Une muselière, pour fermer la gueule, des cordes, pour des pièges, sa lance solide et précise, ainsi qu’un carquois de flèches de guerre. Il se remémore l’utilité des bottes épaisses pour la protection contre les écailles… Il soupire, une halte dans une cité sera nécessaire avant de prendre le large dans les terres de la jungle schendienne. Un forgeron, mais lequel ? De plus, de la graisse de tharlarion sera un atout pour le camouflage.

Il annonce son départ à la tribe, ramasse le nécessaire, et s’en va. Azul interpelle les esprits pour la protection, et lui remet un pendentif pour guider ses gestes. Peut-être ne reviendra-t-il jamais…

Premier arrêt : Nadira

Arrivé à la porte, il remet ses armes à Bob the 28th. Il s’attend à y entrer librement, comme jadis. Cependant, le jang’ka reste sur à l’entrée. Les échanges avec un rarius restent sommaires. Suite à la requête, ce dernier se dirige vers la forge pour vérifier les stocks, et est arrêté par un second, Thobjorn, qui confirme qu’ils n’ont pas les bottes de tharlarion. Après et cette halte, le torvi boucher mamba comprend que sa quête sera plus ardue qu’il ne l’a évalué.

Second arrêt : Thentis

Kube’ba arrive à Thentis, monte directe à la cité, le temps courait contre lui. Il cogne à la porte, très fort, espérant se faire entendre.

Andronicus « Qui est la ? »

Mina se penche à la balustrade pour essayer de voir

kube'Ba prend son air le plus nordique, car torvi de naissance et annonce "Je suis Kube'ba, jang'ka, anciennement Bernulf, de la riche cité d'Einar. Je viens chercher des objets, que vous avez peut-être!" assez fortement pour que l'autre l'entende

Andronicus « Entrez ! »

kube'Ba "Hilsen, kiume (mâle), as-tu un forgeron, ou tarnier, ou un physicien?"

Andronicus « Je suis physicien »

kube'Ba hoche la tête, effectivement, l'était vert "Bien.. peut-être peux-tu m'aider, kiume.. Je cherche de la graisse de tharlarion. J'ai de quoi te payer, ou troquer. Peux-tu m'aider?"

Andronicus « Peut-être »

Mina reste cachée derrière le mur se demandant quel drôle de mélange cela peut faire un torvi jang'ka et se dit que gor ne tourne pas rond

kube'Ba louche légèrement, ayant aperçu du mouvement à sa droite. Il renifle, odeur d'étoffe et de plante, féminin, donc.

Andronicus « Mina nous reste-il de cette graisse de tharlarion au lazaret? »

kube'Ba a une lueur d'espoir dans son regard....

Andronicus « Il t'en faut combien? »

Mina sort de sa cachette et incline légèrement le buste "Tal Maitre, Oui mon Maître nous avons 3 jarres de 10 litres."

Andronicus « Ce serait donc pour 100GS la jarre »

kube'Ba hausse un sourcil, probable que deux litres aurait été suffisant. "Je te paie la jarre entière, mais je ne t'en prendrai que ce que je peux transporter sur moi. Donc.. un deux litres, je pense. Ton prix me va, kiume"

Andronicus « Mina apporte donc une jarre pour l'échange »

Mina « Oui mon Maître « elle repart dans la neige jusqu'au lazaret*

kube'Ba se frotte les mains, la moitié de fait... après trois cité. Le reste est plus difficile, mais il garde confiance. "Merci, kiume"

Mina revient transportant la lourde jarre prenant soin de ne pas glisser puis elle descend avec précaution les marches pour l'amener au libre

kube'Ba "Tu es forte, kike!" avec admiration. Il prend la jarre, souffle un peu, et s'en retournera dehors pour compléter son transfert.

Mina sourit soufflant malgré tout sous l'effort fourni.

kube'Ba remercie une dernière fois, et poursuit son chemin jusqu’à l’entrée, la grange abandonnée, pour transfer dans sa corne une bonne dose de graisse. Un peu plus d’un litre, au total. Ça devrait être suffisant. Il cache la jarre derrière, à l’abri des regards, puis reviendra la chercher ultérieurement lorsqu’il sera revenu de sa quête. Autrement, le temps l’enveloppera sous les couches de terre.

Troisième arrêt : Haelis (Ou le club Med Alaskien perpétuel)

Il arrive à la porte, et un jarl assez rude lui demande de s’identifier. Rapidement, une libre le rejoint, posant des questions sur son identité. Rapidement, ils devinent que sous ses airs sauvages, se cachent un torvi aux accents forts. Il le laisse entrer, dans l’attente du Haut Jarl Moka, forgeron, avec de l’hydromel et de la nourriture. Une bond le sert en bonne et due forme, mais le forgeron semble absent. Après deux cornes d’hydromel, il change de destination.

Quatrième arrêt : Turia (anglo)

Le chasseur découvre une cité riche, énorme, garnie d’une populace impressionnante. C’est sa première fois dans Turia, et il est franchement impressionné. Il y rencontre un rarius intelligent, curieux, qui l’escorte jusqu’à la forge. Personne… Mais il connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un… et l’invite donc à repasser plus tard. Cette cité lui inspire confiance, il poursuit son voyage en gardant en tête cet endroit.

Cinquième Arrêt : Venna

Vide… mais des tarlarions sont harnachés à des charrettes. Possible qu’un forgeron puisse l’aider. Cependant, il misera sur Turia…ou Moka.

Sixième arrêt : Dorestad Fjord Village

À cet arrêt, il rencontre une amie red savage, India. Elle ne peut malheureusement pas l’aidé, les artisans de cette tribu amie travaille surtout les flèches, les arc, et les kailla. Elle lui parle de deux endroits, où peut-être… il pourrait trouver ce qu’il cherche, un éleveur de petit tharlarion rouge, aux limites des plaines de Turia, ainsi qu’un forgeron d’envergure, qui pourrait probablement l’aider. On le nomme « The Forge » avec des lettres majuscules. Il sent que ce qu’il cherche s’y trouve.

Septième arrêt : Dark Sword Outlaws

Ce n’est pas la première fois qu’il se rend chez les outlaws, il y a toujours été bien accueilli. Cette fois, il entre dans l’enceinte pour trouver un forgeron quand soudainement (surprise !) un raid survient. Un kiume lui demande assistance et c’est un peu par dépit qu’il accepte. Il se fait ligoter, et emporter sur le navire des assaillants. Cependant, après un temps, il réussit à défaire ses liens et se jette à la mer pour retrouver sa petite embarcation située à quelques mètres de là.

Jour 4

En route vers « The Forge »

Épuisée, il suit les indications d’India pour trouver la cité de la fonte et des armures. Il se pose pour la nuit sous une grosse pierre, qui lui fait office de grotte pour la nuit. Milles

images lui traversent l’esprit, les rencontres de la journée, mais surtout la difficulté à trouver un item qui, à prime abord, lui semblait accessible.

Au matin, il se rend dans ce lieu sombre, où les bruits de marteau qui frappe contre l’enclume envahissent l’espace sonore. Des odeurs de charbon, une chaleur insoutenable, voilà La Forge. Le lieu est passablement achalandé, mais un homme s’approche pour lui demander ce dont il a besoin.

L’homme sale au visage et un ton monotone : « Hej, Sire, tu veux quoi, ici ? »

Kube’ba hausse un sourcil, des cernes se dessinent sous ses yeux, résultat de la longue journée de la veille. « Je cherche des bottes pour monter le tharlarion. Ceux de la jungle, le grand »

L’homme sale au visage et un ton monotone s’essuit l’endos de sa main contre sa joue, se salissant d’avantage « Ouais, j’vois. J’ai deux-trois modèles, cuir épais, de tharlarion, justement, avec du bronze… Viens, j’te montre »

Kube’ba le suit donc, observant avec admiration les divers items qui peuplent l’endroit. Il arrive dans le département des bottes, clairement, et l’homme lui pointe une paire, avec des symboles entrelacés, très fins, très délicat, très peu Jang’ka. Mais… En même temps, ces bottes étaient créer pour les dresseur des cités, notamment l’immense et magnifique Turia.

L’homme sale au visage et un ton monotone « Essais les, je peux te les ajuster… »

Kube’ba s’exécute, glisse facilement son pied, mais coince au mollet. Il lève les yeux sur l’homme, qui s’approche et défait les cordes de chaque côté, ajustant le cuir le plus confortablement possible au torvi jang’ka. Ce dernier bouge un peu, se lève, fait quelques pas, saute, cherche le miroir de sol pour s’observer et sourit. Étrange mélange des genres, mai sur l’animal, ce sera parfait. « Yebo… Combien ?»

L’homme sale au visage et un ton monotone se lisse la longue barbe de forgeron, marmonne un peu, calcule, soupèse, analyse et annonce « Le prix franc est d’une pièces d’or et 2 d’argent. »

Kube’ba reste impressionné du prix final… Il s’attendait à payer cher, mais à ce point…. Avant de renvoyer son navire, le marin avait conservé, caché au cœur de la jungle, un menu coffre, garni d’une somme relativement importante. Dans le crane de son pagne se cache plus qu’une simple coquille d’os vide… il y a quelques richesses. Il tente… « Je te donne 1 pièce d’or. » Il plonge sa main vers la besace de son pagne, et lui tend le montant offert.

L’homme sale au visage et un ton monotone ne s’attendait pas à ce que cet homme, aux allures d’un sauvage, ait l’argent en poche. Il pensait même avoir à le sortir à grand coup de pied au cul. Donc… Lorsqu’il voit l’argent, il se l’approprie et lance « Marché conclu ! Je termine l’ajustement des bottes et le tout sera à toi. »

Kube’ba hoche la tête, satisfait de l’entente. Les jang’ka ne le savait pas, mais sa petite réserve pourrait les aider si jamais… une menace monétaire fusait. Ou l’achat d’items de survie. Personne ne le sait, pas même M’wana. L’argent rend les hommes fous, aussi bien les préserver. « Merci, kiume… »

Et c’est dans ce lieu sombre, sale, bruyant, qu’il trouve enfin ce qu’il cherche.

Jour 5

Direction la jungle du Schendi : Lac Ngao

Retour dans la jungle. Il retrouve la rivière, et se dirige lentement vers l’est pour rejoindre le premier lac, Ngao. Dans sa tête, sa stratégie se précise. Il aura besoin d’un appât, suffisamment gros pour intéresser le tharlarion, mais facilement déplaçable. Il songe à un tarsk, son premier choix aurait été une esclave malade, mais avoir à s’en occuper, la nourrir, l’entendre, la traîner au cœur de la jungle, non. Après une demi-journée de marche, il se trouve un perchoir dans un arbre, où il s’installe relativement efficacement pour observer les sentiers, le plan d’eau et les mouvements de la végétation.

Waki lui a dit « Cherche les œufs… tu trouveras les parents. » Il plisse les yeux, et tente de trouver des nids. Il observe régulièrement l’affluent d’eau, sachant pertinent que toute la faune de la jungle s’y rend périodiquement pour s’abreuver. Il cible d’abord la proie qu’il utilisera pour devenir l’appât, un troupeau de tabuks. Il descend de son arbre, et se dirige vers l’endroit où il les avait vu. Furtivement, utilisant les hautes fougères comme cachette, il les épie pour situer le plus faible du groupe. Après quelques ehns, il identifie un vieux mâle qui boite légèrement. Ce sera lui. Le chasseur prend tout le temps du monde pour détacher son arc, prendre une flèche et le mettre en joue… Direct dans le cuisseau. Parfait… Il tombe sur ses pattes arrière, gémissant, mais encore bien vivant. Cruel certes, mais il ne pouvait en être autrement.

Le plan était simple : se servir du tabuk gisant comme appât pour le tharlarion. Il avait repéré un nid à 200 mètres de là. Avant d’entrer plus avant dans l’antre du prédateur, Kube prépare son forfait. Il s’enduit d’abord de graisse de tharlarion pour camoufler son odeur. Il prépare sa corde, fait un nœud coulant d’une bonne circonférence pour que le cou du reptile y glisse bien… Il évalue la distance cache dans l’arbre, nid, tabuk. Il devait être à environ 350 mètres du nid, de son arbre. Il traîne le tabuk blessé jusqu’en bas de sa cache, laissant volontairement traîner le sang de la bête sur le sentier, pour que l’odeur ferreux se répande dans la jungle. Première corde sert à attacher l’animal blessé à l’arbre, seconde, avec le nœud, servira à prendre le cou du reptile de son arbre. Il suite l’huile odorante du prédateur, mais il a un sourire mauvais sur le visage « Je t’aurai… »

Il tranche la peau du pauvre tabuk un peu plus pour laisser couler le sang de façon plus abondante, plus alléchante. Des bruits, tout près… Il grimpe rapidement dans son arbre, se juche au dessus de l’appât, vérifie la longue de la corde pour s’assurer que le nœud coulant

se rend jusqu’au sol, tout près du corps de la bête. Bien.. Il fait 3 tours autour d’une branche forte, et le termine par un croisement qui bloque la corde solidement.

Plus rien ne bouge, un calme sournois. Il peut entendre les oiseaux et les insectes, mais il y a quelque chose… Il ralentit sa respiration, se concentre sur tout et sur rien à la fois, attendant la suite.

À ce moment, tout se passe très rapidement. Un grand tharlarion sort de nulle part, d’entre deux immenses fougères, et se jette sur le tabuk. Il lui donne un immense coup de queue, qui casse les pattes avant de l’animal, qui se retrouve par terre à gémir sa douleur. La gueule du reptile s’ouvre et s’attaque à la gorge, qu’il ouvre d’un trait. À ce moment, Kube’ba a peur. Très même. Un faux pas, il tombe, et se fait dévorer… Ce moment est probablement le plus important de sa vie, le plus intense et le plus dangereux. Il se colle contre la branche sur laquelle il est perché, coince le bois entre ses jambes pour se donner de l’équilibre et de la force et…attend. Il laisse le tharlarion achever le pauvre tabuk et s’en repaître pour diminuer sa vigilance. La corde est toujours là, tout proche de la tête de sa proie. Le reptile mange, de plus en plus tranquillement, maintenant que son festin ne se débat plus. Il aurait pu l’abattre, ici et maintenant, le tuer, et ramener la peau, les dents, les écailles à la tribe. Pourquoi as-tu décidé de le dresser…pourquoi ? Heureusement, il a choisi une race somme toute gérable.. moyennant beaucoup, beaucoup, beaucoup de nourriture.

L’instant. Celui qui décide de tout. Le tharlarion mange tranquillou, change d’angle pour s’attaquer à la chair de l’échine, et se met carrément dans l’angle du licou. Kube’ba bande ses muscles, pousse un hurlement de guerre et tire de toute sa force sur la corde, encerclant le cou du prédateur assez fortement, mais pas suffisamment pour l’étouffer. Les trois tours autour de la branche donne une force supplémentaire à l’effort, et lorsque l’autre est sous la prise du nœud, il coince la corde par une série de 8. Le tharlarion cri, littéralement, sa langue va dans tous les sens, ainsi que son corps et sa queue meurtrière. Ce dernier réalise très rapidement qu’il ne peut aller très loin, sous peine de mourir pendu.

Kube reste en haut, l’arbre bouge sous les mouvements de l’animal totem de la tribu. Il est magnifique, grand, noir. Et il veut très certainement se faire un repas de l’ours velu dans les branches au dessus de lui. Le reptile se débat, s’épuise, s’égorge. Le torvi relâche la corde, donne du jeu à l’animal, pour qu’il ne se blesse pas. Il peut maintenant faire quelques pas et baisser son corps sur le sol. Après un certain moment, à la nuit tombée, l’animal semble légèrement fatigué. Le chasseur, lui, l’est totalement. Il se cale confortablement et ose s’endormir dans l’arbre pour une nuit agitée.

Jour 6

À l’aurore, le soleil le réveille ainsi que les chants des oiseaux variés. Il baisse la tête et ce qu’il voit le surprend… Le tharlarion dort comme un loir, tête appuyé sur le ventre du tabuk en guise d’oreiller. Il descend lentement de son arbre, s’assurant au préalable que la corde est toujours stable et solide. Il évalue la longueur au sol, pour ne pas être dans le périmètre d’attaque de sa proie. Il est toujours enduit de cette graisse de tharlarion, ainsi qu’une quantité non négligeable d’insectes collés à lui. Le tharlarion s’est réveillé et ses yeux ardents l’observent avec attention. Ils se toisent… L’animal se lève d’un bond, en fait un autre et sa patte avant, ridiculement courte, le happe de plein fouet. Une griffe lacère son visage à la hauteur de son œil droit. La douleur est atroce, Kube plaque sa main sur son œil, sentant un liquide chaud couler de son orbite. Il recule de plusieurs pas, trébuche par terre et prie Odin et les esprits de la jungle de le protéger. Lorsqu’il ose ouvrir son œil valide, il peut constater que la corde qui maintient le tharlarion est solide. L’autre le regarde avec amusement, tournant sa tête de gauche à droite, ses naseaux palpitent à grande vitesse. Un kiume qui sent comme lui. Étrange… Le chasseur reste au sol plusieurs ehns, laissant la douleur s’atténuer. Lorsqu’elle devient plus tolérable, il ose l’ouvrir. Erreur… Il cri une nouvelle fois, craignant pour sa vue. Il connaît quelques plantes de la jungle qui ont un pouvoir anesthésiant et antiseptique, mais pour l’heure, il n’a pas la force de le chercher.

À ce moment, le prédateur s’élance une nouvelle fois vers Kube mais la corde le stop net… mais pas pour longtemps. La branche qui le retient craque… Le chasseur grimpe sans demander son reste à l’arbre, observant le reptile donner de grand coup pour retrouver sa liberté. En moins de 5 enhs, il l’est. Un vent de panique souffle sur le torvi, seul dans son arbre. L’est armé, certes, mais ne veut pas blesser l’animal qu’il souhaite rapporter à la tribe et le domestiquer. L’autre en bas lui lance des regards agressifs. Cette danse se poursuivra une bonne partie de la journée… et de la nuit…

Jour 7

Au matin, épuisé d’avoir pensé à toutes les possibilités d’évasion avec le reptile immense. Plus il l’observe, moins il n’a d’espoir. Il ne veut pas rentrer bredouille, la honte suprême. Son œil lui fait mal, heureusement lui restait un peu de baume du sangoma des red savages. Ce dernier avait des pouvoirs anesthésiants et antibiotiques, mais il sait qu’il aura besoin de soin avant longtemps. La branche, toujours accrochée au cou du tharlarion dessine un portrait assez étrange de la scène. Kube perché dans son arbre, et l’autre, en bas, tenu en laisse par une branche qui limite ses mouvements. Cette journée sera fatidique.

Rentrer… mais comment ? À la lueur du jour, le chasseur a une image plus nette du territoire. Le lac, au nord, le nid du reptile, à l’est, et la tribe, à l’ouest. Mais surtout le tharlarion a ses pieds qui le guette. Ce dernier est limité dans ses mouvements, mais il est clair que jamais il ne sera capable de le mettre à sa main.

À ce moment précis, il a un éclair de génie. Le nid. Partir de zéro. 200 mètres, tout au plus, le sépare des bébés en coquille. Enfin… une solution. Ne pas tuer la mère, en bas, mais sesauver avec des petits. Il ramasse à la va vite son équipement, met les bottes épaisses, ses armes, et c’est avec grande difficulté et douleur qu’il entame la fin de son périple.

Et voilà comment le chasseur s’en est revenu, semi-borgne et père adoptif

Le tharlarion est vorace, agressif et… gourmand. Malgré qu’il ait presque mangé tout le tabuk, il se laisse amadouer par les morceaux de viandes séchées du chasseur. Ce dernier, futé, lui fait faire quelques tours d’arbres… et le fait s’empêtrer dans sa corde. La liberté…enfin ! Kube se frappe par contre à plusieurs reprises contre branches, souches, pierres. Sa vue diminuée de moitié, il est à 50% efficace. N’empêche, il s’est fait une carte mentale du périmètre et fonce droit sur le nid, prend le plus gros, le plus chaud, le cale bien contre lui et fonce vers l’ouest comme si tous les esprits de la jungle en voulait à sa peau. Il se recogne, jure, s’ouvre une cuisse mais tant pis !

Il ralentit le pas en plein cœur de la jungle, plusieurs kilomètres plus loin, quand il est certain que le reptile ne peut le rejoindre. Tranquillement, le décor devient de plus en plus familier, ainsi que les odeurs. Il n’est plus qu’à quelques pas du camps.

Il est à bout de force et il franchit les derniers milles avec difficulté. La fatigue le rattrape maintenant que l’adrénaline a quitté son corps. Les jang’ka le retrouveront aminci, l’œil en sang et avec une profonde entaille qui traverse son visage. Cependant… Il porte en son sein un œuf de tharlarion et des bottes d’une dureté inégalable.

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