Sumanitu Tanka observera un instant les trois lunes et la carte du ciel, c'était l'équinoxe d'automne, une grande fête pour les sauvages des terres nues du nord "c'est Canwapegiwi..Lune qui annonce que feuilles deviennent brunes..." traduisant le mot en langue sacré des red savage, il allait porter les plumes cette nuit et prier le ciel
Ash'een'aali avait longtemps pris son mâle pour un fou lorsqu'il lui racontait les saisons. Le Schendi n'en connaissait pas, et elle non plus jusqu'à ce qu'elle voit de ses yeux la réalité d'un hiver nordique, un enfer dont le simple souvenir la fait frissonner. Elle esquisse un sourire chaleureux, parmi toutes les choses qu'elle aime en lui est cette dévotion qu'il a pour les esprits. son regard ira distraitement s'accrocher aux lunes alors qu'elle se rapproche de lui pour l'enlacer en murmurant " Ici la terre ne dort jamais, mais les grandes pluies vont venir bientôt, Ash priera avec Tanka"
Sumanitu Tanka gardait les yeux sur la carte du ciel qui lui parle bien plus qu'une carte des terres que dessinent les blancs, le ciel portait la marque du temps qui passe et pouvait lui indiquer approximativement ce qui se passait sur les terres des sauvages qui lui avait donné naissance "Tanka pas chasser demain...sacrifice pour nourrir tribu et nourrir terre mère, un bosk offrira sa vie" annonçant déjà les réjouissance pour le lendemain, c'était ainsi qu'ils fêtaient l'automne, même si dans le Shendi les seuls changements étaient les pluies plus ou moins intense, il n'en oubliait pas ses esprits puissants qui marquaient le temps dans les terres plus au nord, les naissances en hiver étaient rarement viable, vivre dans des hutte dans le nord c'était bien différent du Shendi et il sait que l'enfant que porte Ash aura bien plus de chances de survie ici que si il était né en plein hiver dans les Barrens...il ira chercher sa coiffe qu'il garde précieusement à l'abri dans le lazaret revenant fièrement coiffé pour commencer à célébrer Canwapegiwi
Ash'een'aali sourit, elle viendra effleurer les plumes imposantes de la coiffe " Kiume yangu est beau" elle s'installe humblement et fait silence en le voyant prendre sa flûte pour l'écouter jouer sa mélodie, la musique était une prière parfois bien plus puissante que le mots eux mêmes.
Sumanitu Tanka s'installera devant les flammes et allumera un bouquet d'herbes sacré du Shendi, il restait persuadé que les esprits gardaient un lien même avec la distance qui le séparait des Barrens, il prend ensuite sa flûte laissant le silence quelques ihns avant de souffler les premières notes qui s'envoleront dans la fraîcheur de la nuit
Ash'een'aali ferme les yeux, l'odeur âcre de l'herbe sacrée qui brûle se mêlent aux notes envoûtantes de la flûte pour s'insinuer dans la chair, dans l'esprit .. Comme si es vibrations des mondes entre lesquelles la Sangoma vit s'harmonisaient. Elle se relève avec lenteur, un sourire extatique ourle ses lèvres et c'est les yeux invariablement clos qu'elle se met à bouger au rythme aérien de la flûte. Ngoma, la danse, essence même de la prière pour les mambas venait s'emparer d'elle comme une seconde nature.
Sumanitu Tanka offrira un regard à sa femelle qui prie à son tour en dansant sous les 3 lunes, elle respectait ses croyances et il respectait les siennes priant également les esprits puissant du Shendi, pour lui tout était lié et les croyances tellement similaires était complémentaire, quand les sauvage rouge buvaient le sang, les mambas mangeaient le coeur, quand ils prenaient les scalpes les mambas prenaient les têtes, ils étaient séparés par des kilomètres de terre et pourtant avaient les mêmes prières, le même respect pour la vie libre à l'état sauvage, la seule grande différence entre ces peuples étaient l'évolution indispensable quand certains subissaient les morsures de l'hiver, les morts infantile dues au froid, ils devaient cultiver et élever pour survivre alors qu'ici ils restaient chasseurs ceuilleurs puisque cette nature leur permettait...les sons de la flûte continueront à s'élever pour prier le père créateur de toute vie, le ciel et la fumée de l'herbe sacré du Shendi s'élèvera en des volutes qui dansent au son de la flûte
Ash'een'aali ondule en de lents mouvements sinueux comme le ruisseau qui courre sous la verdure du sol Schendien, elle courbe et plie pour effleurer la terre humide de ses doigts, s'étire étendue vers l'azur qu'elle semble vouloir caresser,elle n'était plus que le lien mouvant entre les deux. Chaque note imprime à son corps une direction nouvelle de grâce et de légèreté.
Wakiza reviens au camps, trouve le couple Tan'ash " hou , moi revenir des Casmu, j'ai livré Théo, passeras trois jours la bas, lui chassais champignon avec ar sur nos terre, mais le champi c'était moi, j'ai pas aimer "
Sumanitu Tanka terminera sa prière et rangera sa flûte restant silencieux en observant l'herbe sacré brûler lentement, il invite Ash à s'installer et commence à raconter une légende parlant en Shendien pour plus de facilité "Autrefois la paix régnait entre tous les animaux et tous les hommes de la terre.Tous vivaient sur ce qu’on appelait la Grande Ïle, juste sous le ciel qui était gardé par la Petite Tortue...Tout alla bien pendant un nombre incalculable de lunes; jusqu'au jour où Urt, chez qui loge depuis l'esprit de Taouéskaré, le mauvais frère, proposa de jouer à qui volerait le plus haut chez les oiseaux et à qui courrait le plus vite parmi les animaux de la forêt...."
Ash'een'aali le simple mouvement d'air fait par le passage de l'akicita sera perçu, privée de vue par ses yeux clos ses autres sens s'en trouvaient bien plus alertes. Ses paupières enfin se lèvent, le sourire ne la quitte pas " Hou Akicita " Elle ne s'arrête pas de danser, pêchera malgré tout la tête " Kajirus garde toujours Wakiza dans son esprit, peut être un peu trop " Elle trouvait la punition bienvenue et méritée, il était esclave et sans doute fou pour oser s'en prendre à un libre Jang'Ka.
Sumanitu Tanka continuera de raconter la légende de l'automne, le ton sera celui du conteur toujours aussi attentif à Ash qui apprécie les histoires, il continuera de parler en Shendien, bien plus à l'aise malgré son léger accent "Tabuk, vexé de n’avoir pas été désigné comme le plus rapide désirait quitter la Grande Île et voulait avoir accès au grand ciel bleu car il avait un différent avec Larl qui lui reprochait son orgueil. En effet, Tabuk digérait très mal le fait que Larl, arbitre, ne l’ait pas déclaré vainqueur. Mais la gardienne, Petite Tortue, ne voulait pas lui ouvrir le passage...Pour réaliser son ambition, il consulta l'Oiseau-Tonnerre qui lui conseilla de monter au ciel en utilisant un arc-en-ciel... Alors, Tabuk attendit le printemps et, suite à la première pluie envoyée par Hinon, il emprunta le chemin tracé par l'arc-en-ciel. Ainsi, il se retrouva rapidement au ciel où il fut libre de courir à sa guise..." il saluera Wakiza d'un signe de tête en souriant "Hou Wakiza" avant de continuer la légende "Au bout d’un moment, réunis en conseil, les animaux cherchèrent le Tabuk. Le Kalbat fouilla les bois, alors que le Kite scruta l'azur. C'est alors que tous virent le Tabuk gambadant dans le monde d’en-haut avec grande agilité. Les animaux décidèrent de se rendre au ciel en empruntant le pont de toutes les couleurs...Mais là-haut, la situation se gâta..." laissant un moment de suspens sur ce qui allait arriver aux animaux sauvage
Wakiza arqueras un sourcil puis pose ses fesses sur le fur, le sais Théo le lâchera pas, n'as pas de rancoeur avec lui, mais Waki et d'un n'aime pas les esclaves, les soumis, eux juste bon au travail préférant de loin la confrontation, trouvant cela plus viril, et se mettras a écouter Tan'ka et son conte
Ash'een'aali écoutait l'histoire, son imagination plus fertile que la normale peignait le récit avec aisance, et les animaux décrits gambadaient avec aisance dans son paysage, se confondant avec la réalité qui l'entoure. Un éclat de rire et ses prunelles vont vers le ciel pour suivre le Tabuk qui sautille entre les nuages. elle se posera enfin non loin du feu, le souffle saccadé par la danse. elle se dit que le séjour chez les casmus sera bonne leçon pour le Kajiru.
Sumanitu Tanka soufflera légèrement sur l'herbe sacré du Shendi pour que la fumée danse de nouveau en s'envolant vers le ciel, ils pouvaient même imaginer les animaux traverser l'arc en ciel pour rejoindre le monde d'en haut à travers les volutes de fumée "Le Larl reprocha au Tabuk de penser uniquement à lui et d'oublier tous les autres animaux de la Grande Île... Faisant fi de tout reproche, le Tabuk provoqua le Larl en duel et le combat s'engagea sur-le-champ. Rapide comme l'éclair, le Tabuk piqua le Larl de sa corne pointue et le blessa à plusieurs endroits. Kalbat, arrivé sur ces entrefaites, sauva Larl d'une mort certaine. Tabuk s'enfuit alors sans demander son reste..." il mimait un combat de ses mains montrant le Larl lourd face à l'agilité du Tabuk qui piquait par accoups et s'éloignait aussitôt esquivant les attaques plus lente du grand Larl... "Le Larl était gravement atteint et le sang coulait avec abondance des plaies. Le sang ruissela jusque sur la Grande Île où les feuilles des arbres se teintèrent de la couleur du sang de l'animal... Depuis, chaque automne, les feuilles se teintent de la couleur du premier sang versé sur la terre dans le nord afin que jamais les animaux n'oublient comment leurs ancêtres ont mis fin à la paix, et afin que cette histoire serve aussi de leçon aux hommes..." il racontera ensuite ce qu'il est advenu de Tabuk qui a mit fin à la paix.."Quant à Tabuk le Grand Esprit l'a sévèrement puni en lui faisant perdre sa corne tous les ans, deux lunes après que la dernière feuille rouge touche le sol, le laissant ainsi sans défense devant Larl et Kalbat, devenu depuis ses plus dangereux ennemis..." évidement les légendes étaient souvent très imagée et il attendra un moment que les deux Jang'ka puissent imaginer la scène d'un Larl contre un Tabuk avant de poursuivre la légende bien conscient qu'ici l'automne n'existait pas vraiment
Ash'een'aali écoute avec attention, un léger soupir car étrangement ça lui renvoyait des images du clan. Ceux qui agissent pour leur propre orgueil sans tenir compte des autres rompent l'équilibre..et parfois c'est irréversible. Elle est loin de voir les métaphores, et retiendra seulement que l'automne décrite, le sommeil forcé de la nature est punition des esprits.
Wakiza les contes de tanka défile comme des image, imagine cette terre , cette île comme le clan puis un jours sans savoir vraiment pourquoi tout se casse se disloque rebattant les carte,
Sumanitu Tanka terminera la légende qui était effectivement remplie de symboles, l'orgueil avait conduit à une punition des esprits puissant "Chaque année, lorsque revient l'automne, la nature commémore le combat du Tabuk et de Larl et le feuillage des arbres devient rouge. C'est pourquoi, chez Red savage, le nom divin du Tabuk est DEHEYANTEH, ce qui signifie, celui pour lequel l'arc-en-ciel a fait un chemin de couleur...les beautés de l'automne, lorsque la nature meurt, sont source de nostalgie pour les âmes des disparus qui se remémorent leur ancienne demeure terrestre... l'automne est un temps pour l'esprit sur terres nues du nord." il expliquera ensuite pourquoi il avait raconté cette légende a Ash et du coup à Waki également "Cette nuit c'est Canwapegiwi....Lune qui annonce que feuilles deviennent brunes..." il fêtait l'équinoxe d'automne ayant vu les signes dans la carte du ciel, il ne pouvait avoir la date exacte mais il savait que le nord allait changer de couleur "Demain je vais sacrifier un Bosk pour nourrir la meute, nourrir la terre de son sang offert" annonçant déjà ce qu'ils allaient manger le lendemain, il prendra avec respect la vie de ce bosk pour marquer ce changement de saison, le Shendi aussi allait changer de saison par des pluies plus intense même si la nature ne montrait pas de rouge ici, le ciel montrait quand même des changements...
Ash'een'aali fronce le nez puis lève l'index comme si elle s'apprêtait à révéler une vérité existentielle " Ash va jiko nyama du bosk " du moins, si on la laisse faire. C'est qu'elle commençait à prendre goût à ses expériences culinaires à force, elle avait trouvé quelques herbes au parfum qui lui plaisait.
Sumanitu Tanka sourit à sa femelle et acquiesce plutôt ravi que Ash apprenne à cuisiner "Yebo, tu pourras Jiko bosk, on fera grand repas" ils allaient honorer le sacrifice de ce Bosk, et ils garderont ces cornes pour en faire des cornes d'alerte pour les Jang'ka, au moins rien ne sera gaspillé
Wakiza si un conte fini par bouffe la Waki dresse encore plus l'oreille, " bosk pou fêter autre saison, " regarde le ciel le sais sur le shendi pas beaucoup de différence sauf les pluies sont plus forte encore, vent plus violent, et boue omni présente, " si changement de saison alors nous nous méfier des arbres, eux prenne colère des esprit et tombe , et peuvent tuer"
Ash'een'aali acquiesce " Yebo, les grandes pluies vont venir bientôt , il faudra veiller le feu encore plus "
Sumanitu Tanka savait lire le ciel mais ça restait très approximatif comme carte il savait juste que le jour était proche, peut être était il déjà passé ou allait être pour les jours à venir mais il pouvait lire à une main environ d'approximation quand avait lieu les saisons juste en observant le parcours des lunes et des étoiles "Yebo l'esprit du vent va se lever et la pluie va tomber plus fort, le danger sera présent" bien conscient que ici les choses sont différente mais ils peuvent quand même sentir des changements
J'adore les légendes de Tanka... Elles sont si jolies et imagées... Encore, encore Mjomba Tanka!
RépondreSupprimerKiss Mee'rah