Dame Calliopé s'approche un peu plus du feu pour que la chaleur des flammes puisse mieux faire évaporer l'eau sur elle, et apprécie ce moment de petit plaisir, interrompu par la clé des chaînes atterrissant tout près d'elle. Elle passe donc l'entrave autour de la cheville, et relance la clé sur Kat. Décidément, elle était timbrée, nul doute possible à présent.
Kat'An rattrapait la clef en esquissant un sourire amusé. " À croire que tu aimerais être inahan..." Pourtant, ça c'était pas complètement taquin; Y-avait une certaine curiosité derrière les paroles.
Ąτsєм montait la garde en faisant le guet masque relevé pour pas restreindre son champs de vision et faisait régulièrement un tour d'horizon, se délectant de cette foret vierge à perte de vue dans laquelle il adorait vivre en autarcie . Ceci dit la faim vient bientôt lui ronger l'esprit et tiraillé son estomac qui se manifeste en gargouillant . Ce qui le décide à s’avancer auprès du brasier incandescent espérant y trouvé une racine comestible quelconque , un fruit ... ou mieux encore ! .... Un bout de bidoche à se mettre sous la dent ...bah oui il a les crocs le féral .Il remarquera la présence de Kat'an le saluera " Hou umfowethu " ( salut frère " ) . Atsem liera le geste a la parole en lui faisant un geste salutaire puis déporte sa focale sur la captive sans pour autant lui adressé un quelconque salut .
Kat'An retourna le "Hou." Au féral. Malheureusement pour celui-ci, le gibier se faisait de plus en plus rare et les férals devaient eux-même chasser leurs proies; Au mieux, il y avait toujours le bol de fruit trainant quelque part autour du feu.
Dame Calliopé espérait que la présence de l'autre mâle, allait dévier la conversation en cours, et regarda ailleurs l'air de rien.
Damn, c'était raté. Elle soupira ne sachant trop quoi répondre. "Je ne sais pas, peut-être" Elle gardera pour elle, les autres motivations, qui l'avaient poussé à bousculer un peu la monotonie de la vie dans sa cité.
Ąτsєм regarda scrupuleusement autour du feu de camp en reniflant a l'affut de chair fraiche , mais hélas il n'en flaira pas. Il se contenta d'une simple racine encore pleine de terre , semblable à du manioc . Il l’époussette avec ses main pour enlever le plus gros d’excédent de boue séchée qui s'est agglomérée au tubercule, puis l'emmène avec lui jusqu’à la cascade pour le laver , il aurait bien voulu confier cette tache a la captive qui s'entretient avec celui qui a réussi son épreuve avec brio mais s’abstiendra , comprenant malgré que parfois il soit pas très futé et un peu gauche que ça semble sérieux et leur faussera compagnie .
Kat'An se relevait devant la réponse, lentement, comme s'il lui laissait tout le temps de revenir brusquement à sa réponse offerte. Les trois jours de captivité était passé, et si elle souhaitait vraiment rester, sans savoir si elle désirait ou non être ce qu'eux appelaient 'inahan'.. Il allait la mettre à ce niveau, jusqu'à ordre contraire d'un supérieur. Il lui tendit la clef de la chaîne, une fois debout devant elle. " Nos inahan ne se mettent pas à genoux. Ils appartiennent à la meute et non pas à un individu propre. Parce qu'il n'y a pas d'individu propre ici : Il y a la meute. Ils participent à toute les tâches pour lesquels ils peuvent aider. Que ce soit la cuisine, la garde des enfants, les bains, les cultures, les cueillettes, les soins..." En fait, quand on y pensais, ici les esclaves avaient autant de tâche que n'importe quel libre. C'était plus un support qu'une jolie décoration. Le hic ? Ils étaient à tous. " Mais nous ne laissons rien passer. Un inahan qui perd la faveur du camps, est un futur repas pour la meute." Il haussa légèrement un sourcil, la jaugeant. Allait-elle prendre cette clef et ainsi signaler la fin de la captivité ? Ou allait-elle refuser d'ainsi se soumettre ?
L'heure n'était plus à la rigolade, la façon dont Kat venait s'approcher d'elle le confirmait, c'est qu'il était versatile cet homme. Elle saisit la clé tendu, et la jetait au loin derrière Kat, sans toute fois l'égarer, soutenant le regard de son interlocuteur pendant qu'il prononçait un discours ayant pour but peut-être de la faire fuir. Elle était pas mal inconsciente en fait, ou alors déterminée.
Ąτsєм avait un moue de déception qui s'estampillait sur son faciès , une fois qu'un eu nettoyé la racine sous le jet de la cascade,constatant que le tubercule était presque deux fois moins gros sans la terre qui s'y était agglutinée . il croque dans la racine à pleine dent aussitôt propre et mâchouille longuement le frugal met avec de déglutir sa première bouché et ainsi de suite il continuera jusqu’à qu'il ai dévoré l'intégralité de l'excroissance végétale . L’appétit d'Atsem plutôt vorace était loin d’être arrivé à satiété ce qui le pousse alors a partir en quête de quelque chose de plus nourrissant et sachant que les proie se font rare aux abord du campement il va devoir faire une excursion et s'enfoncer profondément dans la jungle du Schendi , c'est pourquoi il se met a boire de l'eau jusqu’à plus soif et prendra la direction de la sortie du campement retranché .
Kat'An esquissait un sourire, étrangement satisfait face à la lueur qu'il décelait dans le regard de Callie. Il fléchis les genoux, allongeant une main dans son dos pour récupérer la clef lancée, et venait retirer la chaîne entravant la cheville de la fille. Mais sans lui laisser le temps de reculer ou de faire le moindre geste, il passait les mains gantées sous les genoux de la blanche, et l'attirait d'un coup sec jusqu'à ce qu'elle butte contre son bassin, sans décrocher son regard du sien. Ça se passait de mot; Tout n'allait se jouer que dans le silence et l'échange de regard. Il relevait une main pour venir décrocher le brassard qu'il lui restait au bras droit, lentement; Lui laissant encore une fois, la chance de fuir si elle le souhaitait.
Dame Calliopé se demandait ce qu'elle venait de faire, elle était pas débile, mais maladroite si, au moindre faux pas, elle finirait mal. Le taux de cortisol commençait à grimper, si on avait pu prendre sa tension, elle était bien vers les 16 sans problème. Elle fut étonnée du sourire de Kat, et restait quand même trop méfiante pour lui rendre. Elle voulait passer sa main sur la cheville il y a peu embrassé par le métal, pour se la masser quand elle fut brusquement entrainée piégée par les jambes, contre Kat, dans une position pour le moins tendancieuse. Elle ne bougera pas, attendant la suite, il avait une idée en tête, et va savoir laquelle.
Kat'An décrochait le cuir ornée de griffe lui entourant le biceps, et venait doucement le passer autour du cou de Callie pour l'y attacher. Si elle se laissait faire jusqu'à la fin, il n'y aurait plus de retour possible en arrière. Il continuait de la fixer sans décrocher de ses prunelles, cherchant à saisir ce fin moment où, peut-être, le refus et le rejet se ferait chez la nyeupe. Ce qu'il taisait, c'était que rare ici était ceux qui restait éternellement sous le statut d'esclave, car la meute forçait à l'évolution. La veille, la marchande avait refusée de repartir, prétextant être bien, ici. Et il l'avait avertis. C'était clairement le défi des deux, qui allait se concluras sur cet instant. Était-elle prête à endosser un statut que peu voudrait, pour rester ? Ou préfèrerait-elle partir et retourner dans son luxe Jadien ?
Dame Calliopé ne saisit pas la signification de ce geste, mais le devinait hautement symbolique. Elle se laissait faire. Il n'y avait pratiquement rien de symbolique chez elle, tout était criard, grossier, hypocrite. Elle réussit à tempérer ses pulsations cardiaques, et attendait patiemment la suite des évènements, elle ne pouvait plus faire marche arrière, quand elle avait une idée en tête elle devenait monomaniaque. Aujourd'hui ça pouvait bien la perdre. Elle fixait elle aussi Kat du regard, comme si leurs yeux respectifs étaient aimantés l'un négatif, l'autre positif. Elle énuméra mentalement tout ce qui pourrait bien lui manquer de sa cité, ce fut rapide, pas grand chose en fait. Elle quittait un connu, faussement réconfortant, pour quelque chose d'inconnu et de vraiment terrifiant. Où était la raison dans ça, elle ne le savait pas en fait.
Kat'An achevait de nouer la lanière de cuir autour du cou de Callie et laissait une main se poser sur l'un de ses genoux; Glissant l'autre jusque sous le menton de la fille comme pour lui relever la tête sans remettre de distance entre-eux. " Oublie ta cité, tu n'as plus de lieux où repartir. Oublie jusqu'à ton nom et ton passé." Murmura-t-il presqu'à même les lèvres rosées. " Tu appartiens aux Jang'Ka. Dit-le. Et répète-le devant nos alphas."
Étrangement, ressentait une sentiment positif à tout ce qu'il venait de se passer. Elle releva la tête le geste actionné par Kat, et le regarda simplement sans mots dire. Il était évident, qu'elle le ferait. Elle était déjà allée trop loin pour songer à regarder en arrière. D'un voix baisse mais claire elle prononçait "j'appartiens aux Jang'ka".
Kat'An étira un sourire étrange, presque comme le savant devant une dissection macabre. Ne restait plus qu'à la voir le répéter devant un inkosi, et le premier qui se pointerais ferait largement l'affaire. " Alors rend-toi utile." Il se relevait avant de reculer d'un pas, pour lui rendre un minimum d'espace. " Le gibier se fait rare, et les réserves touche terre. Je t'accompagne à la cueillette."
La cueillette ! Elle n'avait jamais jamais fait ça, elle allait confondre toutes les plantes, et les intoxiquer tous. Kat était bien optimiste. Elle se releva, le suivant de près, comme si elle était son ombre en ces lieux;
Kat'An s'arrêtait près de buisson aux baies comestibles, après avoir marcher quelque temps au travers la végétation. Pas con non plus, au point de laisser une nyeupe de cité, chercher d'elle-même ce qui était bon ou non. Il s'adossa contre un arbre et l'observa faire; Lui tendant un panier qu'il avait pris au passage.
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